Un retour de noces à la papeterie d'Odet, Progrès du Finistère 1911
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- | <i>Une fête mémorable le 18 février 1911 à la papeterie d'Odet où tous les employés de l'usine gabéricoise et de Cascadec sont invités à la noce de leur jeune patron qui s'est marié en grandes pompes à Nantes avec la fille de l'industriel Thubé.</i>__NOTOC__ | + | <i>Une fête mémorable le 18 février 1911 à la papeterie d'Odet où tous les employés de l'usine gabéricoise et de Cascadec sont invités à la noce de leur jeune patron qui s'est marié en grande pompe à Nantes avec la fille de l'industriel Thubé.</i>__NOTOC__ |
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Le photographe quimpérois Joseph-Marie Villard <ref name="Villard">{{PR-JMVillard}}</ref> est présent pour immortaliser la longue file des ouvriers et voisins endimanchés aux rênes de leurs chevaux : « <i>M. Villard, de Quimper, avait bien voulu se déranger pour prendre des clichés de la fête</i> ». Les vues sont si typiques que le photographe les fit éditer sous forme de cartes postales. | Le photographe quimpérois Joseph-Marie Villard <ref name="Villard">{{PR-JMVillard}}</ref> est présent pour immortaliser la longue file des ouvriers et voisins endimanchés aux rênes de leurs chevaux : « <i>M. Villard, de Quimper, avait bien voulu se déranger pour prendre des clichés de la fête</i> ». Les vues sont si typiques que le photographe les fit éditer sous forme de cartes postales. | ||
- | On a pu dire que ces premières photos ont été prises depuis Ty-Coat, les chars-à-bancs descendant la cote de Keranna-Lestonan. Mais est-ce bien l'endroit ? Les barrières blanches au loin sur la droite sont-elles au bord de la route de Sang-Venn ? Ne devrait-il pas y avoir une route sur la gauche à destination de Keranguéo ? Tout avis éclairé sur le sujet sera le bienvenu. | + | Ces premières photos ont été prises depuis Ty-Coat, les chars-à-bancs descendant la cote de Keranna-Lestonan. Henri Le Gars (interrogé en mai 2021 par Gwen Huitric) explique la topologie des lieux : « <i>Aucun doute sur l'endroit c'est bien Ty Coat. Il n'existait pas de route pour Stang Venn et pour Kerangueo. Les accès pour Stang Ven étaient "Riboulic ar coat" (Sentier Orée du bois / Bascule Bolloré) et un autre sentier, là où sont les jeunes femmes debout sur la photo, qui montait également vers Stang Ven et la maison " Garin". Pour Kerangueo les accès étaient également différents : on descendait à pied à l'usine par la "garenne du curé" et pour les chars à bancs par le bois côté Stang Luzigou </i> » <ref>Guy Le Gars, natif de Stang-Venn confirme la localisation des cartes postales : « <i>La photo me semble prise aussitôt avant le carrefour menant à Stang Venn. À droite le champ de Louis Menn qui accédait au château "Ferronnière " comme on l'appelait à l'époque, champ à très forte pente ou les jeunes de Stang Venn allaient jouer au foot dans les années 60, ... quand les vaches n'étaient pas là.</i>»</ref>. Quant aux personnes présentes, il y reconnait sur la carte postale n° 3 Laurent Le Gall (grand-père de Jean) à droite du conducteur de char-à-banc. |
Sinon, comme dans tout fête qui se respecte en basse Bretagne, il y a les traditionnels banquets du midi et du soir : « <i>À midi et demi, la grande salle à papier, toute enguirlandée, et présidée par le souvenir et l'image du vénéré et regretté M. Bolloré père, qu'on pourrait appeler le véritable créateur de l'usine, réunissait 300 convives</i> ». Le père de René Bolloré est décédé 7 ans auparavant, le 10 juillet 1904. | Sinon, comme dans tout fête qui se respecte en basse Bretagne, il y a les traditionnels banquets du midi et du soir : « <i>À midi et demi, la grande salle à papier, toute enguirlandée, et présidée par le souvenir et l'image du vénéré et regretté M. Bolloré père, qu'on pourrait appeler le véritable créateur de l'usine, réunissait 300 convives</i> ». Le père de René Bolloré est décédé 7 ans auparavant, le 10 juillet 1904. | ||
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- | [[image:Odet1911Charaban0.jpg|400px|right|thumb|Le cortège des chars-à-bancs, carte postale de Philippe Chuto]] | + | [[image:Odet1911Charaban0.jpg|400px|right|thumb|Le cortège des chars-à-bancs, collection C.P. de Philippe Chuto]] |
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Image:Centenaire Bolloré toit usine Odet.jpg|avec les ouvriers | Image:Centenaire Bolloré toit usine Odet.jpg|avec les ouvriers | ||
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Image:CadresBolloré.jpg|les contremaitres | Image:CadresBolloré.jpg|les contremaitres | ||
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+ | Image:Odet1911Charaban2.jpg|Laurent Le Gall à d. | ||
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Version actuelle
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Une fête mémorable le 18 février 1911 à la papeterie d'Odet où tous les employés de l'usine gabéricoise et de Cascadec sont invités à la noce de leur jeune patron qui s'est marié en grande pompe à Nantes avec la fille de l'industriel Thubé. | |||||
Autres lectures : « René Bolloré (1885-1935), entrepreneur » ¤ « 1911 - Fête du mariage de René Bolloré, photos de Joseph-Marie Villard » ¤ « René-Guillaume Bolloré (1847-1904), entrepreneur papetier » ¤ > |
[modifier] Présentation
L'article qui rend compte de l'évènement de façon détaillée et admirative est publié dans « Le Progrès du Finistère » L'accueil local de la belle-famille nantaise et des Bolloré débute de bon matin par un cortège d'une centaine de chars-à-bancs faisant escorte au coupé et à l'automobile des mariés, sur une dizaine de kilomètres entre la ville de Quimper et les grilles de l'usine d'Odet. Le photographe quimpérois Joseph-Marie Villard Ces premières photos ont été prises depuis Ty-Coat, les chars-à-bancs descendant la cote de Keranna-Lestonan. Henri Le Gars (interrogé en mai 2021 par Gwen Huitric) explique la topologie des lieux : « Aucun doute sur l'endroit c'est bien Ty Coat. Il n'existait pas de route pour Stang Venn et pour Kerangueo. Les accès pour Stang Ven étaient "Riboulic ar coat" (Sentier Orée du bois / Bascule Bolloré) et un autre sentier, là où sont les jeunes femmes debout sur la photo, qui montait également vers Stang Ven et la maison " Garin". Pour Kerangueo les accès étaient également différents : on descendait à pied à l'usine par la "garenne du curé" et pour les chars à bancs par le bois côté Stang Luzigou » Sinon, comme dans tout fête qui se respecte en basse Bretagne, il y a les traditionnels banquets du midi et du soir : « À midi et demi, la grande salle à papier, toute enguirlandée, et présidée par le souvenir et l'image du vénéré et regretté M. Bolloré père, qu'on pourrait appeler le véritable créateur de l'usine, réunissait 300 convives ». Le père de René Bolloré est décédé 7 ans auparavant, le 10 juillet 1904. Et là une bonne nouvelle fait l'objet d'une ovation de la part des ouvriers et ouvrières : « Dès le début du festin, M. René Bolloré remercia en termes émus, tous et chacun, et donna, malgré la fête, pleine solde pour ce jour-là, à tout le personnel. ». Les festivités durent toute l'après-midi : « Des danses succédèrent au déjeuner, danses auxquelles se mêlèrent M. et Mme René, eux-mêmes, ainsi que les membres de leurs familles. On enleva des montgolfières ... ». Et cela se termine après le diner par un feu d'artifices organisé par le chef électricien d'Odet et offert par tout le personnel à leur patron. |
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[modifier] Coupure de presse
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[modifier] Annotations
- L'hebdomadaire « Le Progrès du Finistère », journal catholique de combat, est fondé en 1907 à Quimper par l'abbé François Cornou qui en assurera la direction jusqu'à sa mort en 1930. Ce dernier, qui signe tantôt de son nom F. Cornou, tantôt de son pseudonyme F. Goyen, ardent et habile polémiste, doté d'une vaste culture littéraire et scientifique, se verra aussi confier par l'évêque la « Semaine Religieuse de Quimper ». [Ref.↑]
- Joseph-Marie Villard (1868-1935), photographe quimpérois, prit la succession de son père Joseph et développa l'édition de cartes postales de portraits familiaux, costumes traditionnels, patrimoine et fêtes bretonnes. La maison « Joseph-Marie Villard père et fils » représente plus de 7 000 cartes postales référencées. En 1933 il fait construire le magasin Ty Kodak par l'architecte Olier Mordrel, lequel site sera classé Monument historique en 2006. [Ref.↑]
- Guy Le Gars, natif de Stang-Venn confirme la localisation des cartes postales : « La photo me semble prise aussitôt avant le carrefour menant à Stang Venn. À droite le champ de Louis Menn qui accédait au château "Ferronnière " comme on l'appelait à l'époque, champ à très forte pente ou les jeunes de Stang Venn allaient jouer au foot dans les années 60, ... quand les vaches n'étaient pas là.» [Ref.↑]
Thème de l'article : Revue de presse Date de création : Mai 2021 Dernière modification : 30.06.2021 Avancement : [Développé] |