Kemperiz e Kerzevot, Quimpérois à Kerdévot, Feiz ha breiz 1870
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- | <i>Un compte rendu de pèlerinage de Quimpérois à Kerdévot, publié le 1er août 1870 dans Feiz ha Breiz, le mensuel de l'évêché de Quimper et de Léon.</i> | + | <i>Un compte rendu de pèlerinage de Quimpérois à Kerdévot, publié le 1er août 1870 dans Feiz ha Breiz <ref name=Feizhabreiz>{{Feizhabreiz}}</ref>, le journal en langue bretonne de l'évêché de Quimper et de Léon.</i> |
- | Autres lectures : {{Tpg|Pardonerien e Kerdevot, Pardon à Kerdévot, Feiz ha breiz 1871}}{{Tpg|Le pardon de ND de Kerdévot}}{{Tpg|Pélerinage à Notre-Dame de Kerdévot, l'Impartial du Finistère 1871}}{{Tpg|1867-1872 - Tirage au sort, exonération et remplacement au service militaire}}__NOTOC__ | + | Autres lectures : {{Tpg|Pardonerien e Kerdevot, Pardon à Kerdévot, Feiz ha breiz 1871}}{{Tpg|Le pardon de ND de Kerdévot}}{{Tpg|Pèlerinage à Notre-Dame de Kerdévot, l'Impartial du Finistère 1871}}{{Tpg|1867-1872 - Tirage au sort, exonération et remplacement au service militaire}}{{Tpg|Un peintre "persona non grata" à Kerdévot, Le Quimpérois 1842}}__NOTOC__ |
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- | Cet article est particulièrement intéressant à cause du contexte de la guerre prusso-française. Il est signé « <i>Ur C'hrouadur da Itron Varia Kerzevot</i> » (Un enfant de N.D. de Kerdévot). | + | Cet article, rédigé en langue bretonne, est particulièrement intéressant à cause du contexte de la guerre prusso-française. Il est signé « <i>Ur C'hrouadur da Itron Varia Kerzevot</i> » (Un enfant de N.D. de Kerdévot). |
Le post-scriptum G.M., désigne probablement Goulven Morvan <ref name=Morvan>Yves-Goulven Morvan est originaire de La Forest Landerneau où il est né le 12 décembre 1819. Ordonné prêtre en 1851, il fonde en 1865 Feiz ha Breiz, une revue en langue bretonne. D'abord recteur de Kerrien (1851), Brasparts (1854), Plouigneau (1859) puis du Trehou (1861), il est appelé à Quimper par Mgr Sergent pour y fonder et diriger un hebdomadaire catholique tout en breton, destiné au clergé, aux paysans instruits et à la bourgeoisie des villes : Feiz ha Breiz. Il s'y consacre de 1865 à 1874 (moins un intermède comme recteur de Penharz d'avril 1869 à février 1870), rédigeant seul, si l'on en croit MM. Le Dû et Le Berre, "la majeure partie des 550 numéros qui parurent entre 1865 et 1874".</ref>, le directeur et rédacteur en chef de « <i>Feiz ha Breiz</i> » (Bretagne et Foi). | Le post-scriptum G.M., désigne probablement Goulven Morvan <ref name=Morvan>Yves-Goulven Morvan est originaire de La Forest Landerneau où il est né le 12 décembre 1819. Ordonné prêtre en 1851, il fonde en 1865 Feiz ha Breiz, une revue en langue bretonne. D'abord recteur de Kerrien (1851), Brasparts (1854), Plouigneau (1859) puis du Trehou (1861), il est appelé à Quimper par Mgr Sergent pour y fonder et diriger un hebdomadaire catholique tout en breton, destiné au clergé, aux paysans instruits et à la bourgeoisie des villes : Feiz ha Breiz. Il s'y consacre de 1865 à 1874 (moins un intermède comme recteur de Penharz d'avril 1869 à février 1870), rédigeant seul, si l'on en croit MM. Le Dû et Le Berre, "la majeure partie des 550 numéros qui parurent entre 1865 et 1874".</ref>, le directeur et rédacteur en chef de « <i>Feiz ha Breiz</i> » (Bretagne et Foi). | ||
- | L'article début et s'achève par cette formule « <i>Savetaet eo ar Frans</i> » (la France est sauvée) qui sonne comme une incantation car, au 1er août 1870, la guerre contre les Prussiens est loin d'être achevée. Elle est sauvée par la foi et l'ardeur des pèlerins de Quimper à Kerdézot, le 20 juillet, ce jour où le général Joseph Vinoy <ref name=Vinoy>Joseph Vinoy (1800-1880) est un général et sénateur du Second Empire, grand chancelier de l’ordre national de la Légion d’honneur. Il participe à la guerre de Crimée, au siège de Sébastopol (bataille de Malakoff) en 1859. Ayant atteint la limite d'âge, il se retire du service actif en 1865, et est nommé Sénateur ; mais lorsqu'éclate la Guerre franco-prussienne de 1870, il est rappelé à la tête du XIIIe corps d'armée.</ref> gagne une bataille en infligeant des pertes importantes au VIe corps d'armée prussien de Wilhelm von Tümpling (de). | + | L'article débute et s'achève par cette formule « <i>Savetaet eo ar Frans</i> » (la France est sauvée) qui sonne comme une incantation car, au 1er août 1870, la guerre contre les Prussiens est loin d'être achevée. Elle est sauvée par la foi et l'ardeur des pèlerins de Quimper à Kerdézot, le 20 juillet, ce jour où le général Joseph Vinoy <ref name=Vinoy>Joseph Vinoy (1800-1880) est un général et sénateur du Second Empire, grand chancelier de l’ordre national de la Légion d’honneur. Il participe à la guerre de Crimée, au siège de Sébastopol (bataille de Malakoff) en 1859. Ayant atteint la limite d'âge, il se retire du service actif en 1865, et est nommé Sénateur ; mais lorsqu'éclate la Guerre franco-prussienne de 1870, il est rappelé à la tête du XIIIe corps d'armée.</ref> gagne une bataille en infligeant des pertes importantes au VIe corps d'armée prussien de Wilhelm von Tümpling (de). |
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+ | En avril et mai 1871 une nouvelle procession et un pardon seront organisés pour célébrer le retour des soldats, et les journaux « <i>L'impartial du Finistère</i> » et « <i>Feiz ha breiz</i> » publieront de nouveaux articles, respectivement en français et en breton. | ||
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- | [[Image:Feizhabreiz.jpg|center|400px]] | + | [[Image:Feizhabreiz.jpg|center|400px|thumb|« <i>Foi et bretagne, des nouvelles de chaque pays, des leçons sur toutes choses, publiées le samedi pour les chrétiens parlant le breton</i> »]] |
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==Traduction française== | ==Traduction française== | ||
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On nous a écrit de Grand-Ergué ou Ergué-Gabéric | On nous a écrit de Grand-Ergué ou Ergué-Gabéric | ||
- | '''QUIMPÉROIS À KERDÉVOT''' | + | '''DES QUIMPÉROIS À KERDÉVOT''' |
- | La France est sauvée ! ! | + | La France est sauvée ! ! Voilà les propos d'une mère chrétienne à ses enfants, du côté de Kerdévot, le 20 de ce mois. La France est sauvée ! ! Alors qu'on implorait Notre-Dame Marie. |
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+ | Que s'est-il passé de nouveau à Kerdévot le 20 de ce mois ? Quoi donc ? | ||
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+ | Sur place, à 7 heures et demi, de nombreux pardonneurs ... | ||
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+ | De bonnes nouvelles arrivent sans tarder. Le corps d'armée du prussien Fritz a été décapité par notre général Vinoy <ref name=Vinoy>-</ref>, le jour même où les quimpérois sont venus à Kerdévot. | ||
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'''Un enfant de Notre-Dame de Kerdévot.''' | '''Un enfant de Notre-Dame de Kerdévot.''' | ||
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Un compte rendu de pèlerinage de Quimpérois à Kerdévot, publié le 1er août 1870 dans Feiz ha Breiz Autres lectures : « Pardonerien e Kerdevot, Pardon à Kerdévot, Feiz ha breiz 1871 » ¤ « Le pardon de ND de Kerdévot » ¤ « Pèlerinage à Notre-Dame de Kerdévot, l'Impartial du Finistère 1871 » ¤ « 1867-1872 - Tirage au sort, exonération et remplacement au service militaire » ¤ « Un peintre "persona non grata" à Kerdévot, Le Quimpérois 1842 » ¤ |
[modifier] Présentation
Cet article, rédigé en langue bretonne, est particulièrement intéressant à cause du contexte de la guerre prusso-française. Il est signé « Ur C'hrouadur da Itron Varia Kerzevot » (Un enfant de N.D. de Kerdévot). Le post-scriptum G.M., désigne probablement Goulven Morvan L'article débute et s'achève par cette formule « Savetaet eo ar Frans » (la France est sauvée) qui sonne comme une incantation car, au 1er août 1870, la guerre contre les Prussiens est loin d'être achevée. Elle est sauvée par la foi et l'ardeur des pèlerins de Quimper à Kerdézot, le 20 juillet, ce jour où le général Joseph Vinoy En avril et mai 1871 une nouvelle procession et un pardon seront organisés pour célébrer le retour des soldats, et les journaux « L'impartial du Finistère » et « Feiz ha breiz » publieront de nouveaux articles, respectivement en français et en breton. |
[modifier] Transcription
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[modifier] Traduction française
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[modifier] Coupures de presse
01.08.1870 | |||||
[modifier] Annotations
- « Feiz ha Breiz » est le premier journal hebdomadaire en langue bretonne, fondé en 1865 par le vicaire général Léopold-René de Léséleuc, sous la mandature de Mgr Sergent, et diffusé jusqu'en 1884, puis de 1899 à 1944, et enfin depuis 1945. De 1865 à 1883 la direction et rédaction furent assurées par Gabriel Morvan, puis par l'abbé Nédélec. En 1911, l'abbé Jean-Marie Perrot, rédacteur pour Feiz ha Breiz depuis 1902 en prend la direction jusqu'à sa mort en 1943. La revue Kroaz Breiz succéda de 1948 à 1950 à la revue Feiz ha Breiz, puis changea de nom pour s’appeler Bleun-Brug (1951-1984) quand elle commença à publier des articles en français. [Ref.↑]
- Yves-Goulven Morvan est originaire de La Forest Landerneau où il est né le 12 décembre 1819. Ordonné prêtre en 1851, il fonde en 1865 Feiz ha Breiz, une revue en langue bretonne. D'abord recteur de Kerrien (1851), Brasparts (1854), Plouigneau (1859) puis du Trehou (1861), il est appelé à Quimper par Mgr Sergent pour y fonder et diriger un hebdomadaire catholique tout en breton, destiné au clergé, aux paysans instruits et à la bourgeoisie des villes : Feiz ha Breiz. Il s'y consacre de 1865 à 1874 (moins un intermède comme recteur de Penharz d'avril 1869 à février 1870), rédigeant seul, si l'on en croit MM. Le Dû et Le Berre, "la majeure partie des 550 numéros qui parurent entre 1865 et 1874". [Ref.↑ 2,0 2,1 2,2]
- Joseph Vinoy (1800-1880) est un général et sénateur du Second Empire, grand chancelier de l’ordre national de la Légion d’honneur. Il participe à la guerre de Crimée, au siège de Sébastopol (bataille de Malakoff) en 1859. Ayant atteint la limite d'âge, il se retire du service actif en 1865, et est nommé Sénateur ; mais lorsqu'éclate la Guerre franco-prussienne de 1870, il est rappelé à la tête du XIIIe corps d'armée. [Ref.↑ 3,0 3,1 3,2]
Thème de l'article : Coupures de presse relatant l'histoire et la mémoire d'Ergué-Gabéric Date de création : octobre 2006 Dernière modification : 24.03.2022 Avancement : [Développé] |
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