1842 - Lettres et pétition pour et contre la translation du Bourg
Un article de GrandTerrier.
Version du 15 septembre ~ gwengolo 2013 à 19:47 (modifier) GdTerrier (Discuter | contributions) ← Différence précédente |
Version du 16 septembre ~ gwengolo 2013 à 06:12 (modifier) (undo) GdTerrier (Discuter | contributions) Différence suivante → |
||
Ligne 113: | Ligne 113: | ||
Nous sommes avec le plus profond respect, Monsieur le Préfet, Vos très humbles et très obéissants serviteurs. | Nous sommes avec le plus profond respect, Monsieur le Préfet, Vos très humbles et très obéissants serviteurs. | ||
- | Veuve Favé ; Rerdire, receveur principal du domaine, propriétaire de Kergonan-Liziart , Le Favre, électeur ; Guejavet, conseiller, Le sieur Petton fils, propriétaire de Bétan ; Crédou électeur ; ... | + | Signatures (43) : Veuve Favé ; Rerdire, receveur principal du domaine, propriétaire de Kergonan-Liziart , Le Favre, électeur ; Guejavet, conseiller, Le sieur Petton fils, propriétaire de Bétan ; Crédou électeur ; ... |
+ | |||
+ | P.J. Nous pensons que dans tous les cas, Monseigneur l'Evêque devrait être appelé à donner son avis ; nous fondons notre opinion sur l'ordonnance du 3 mars 1825 et autre décisions. | ||
<small>(*) : Ainsi de tous côtés que ... pour la commune tant pour le présent que pour l'avenir, nous terminons, Monsieur le Préfet, en vous répétant nos rappels de vérifications, et d'une décision si nécessaire pour mettre enfin un terme aux souffrances de tant d'intérêts et à la ...</small> | <small>(*) : Ainsi de tous côtés que ... pour la commune tant pour le présent que pour l'avenir, nous terminons, Monsieur le Préfet, en vous répétant nos rappels de vérifications, et d'une décision si nécessaire pour mettre enfin un terme aux souffrances de tant d'intérêts et à la ...</small> | ||
<hr> | <hr> | ||
- | Devant nous Hervé Lezache adjoint maire de la commune d'Ergué-Gabéric, délégué par le maire de cette commune le 19 mai 1840 pour recevoir la réclamation ou opposition des habitants dans l'enquête de Comodo et incomodo ouverte à la mairie de cette commune, relativement au déplacement du chef-lieu bourg pour l'établire sur le territoire de Lestonan | + | Devant nous Hervé Lozache adjoint maire de la commune d'Ergué-Gabéric, délégué par le maire de cette commune le 19 mai 1840 pour recevoir la réclamation ou opposition des habitants dans l'enquête de Comodo et incomodo ouverte à la mairie de cette commune, relativement au déplacement du chef-lieu bourg pour l'établire sur le territoire de Lestonan |
*<spoiler text="se sont présentés ..."> | *<spoiler text="se sont présentés ..."> |
Version du 16 septembre ~ gwengolo 2013 à 06:12
| Lettres et pétition du 19 février 1842 envoyée au préfet pour protester contre la translation du bourg.
Autres lectures : « RANNOU Betty - Le Bourg, chef-lieu à Lestonan » ¤ « 1840 - Un tract d'opposition au déplacement du Bourg Chef-lieu » ¤ « 1840-1842 - Délibérations municipales sur le projet de déplacement du bourg » ¤ « 2013 - Le décret de fractionnement de la commune d'Ergué-Gabéric » ¤ |
1 Présentation
Le dossier composé de 3 lettres au préfet, d'une pétition (110 signataires) et d'une liste de souscriptions (196 donateurs), est conservé aux Archives Départementales du Finistère, en série O (Administration et comptabilité communales depuis 1800, cote 3 0 1154). Nous publions également une lettre écrite à l'évêque, conservée aux Archives de l’Évêché de Quimper, qui mentionne la lettre-pétition au préfet. La première est écrite en 1840 par le maire René Laurent Sur le sujet de l'aménagement du cimetière, il donne également des détails technique : « Pour le terrain destiné aux inhumations il est couvert d'une belle moisson en seigle. J'y ai fait [...] une fosse de 1m90 de profondeur, la terre végétale est très légère, la couche inférieure est un sable terreux et fin ». La deuxième lettre écrite par son adjoint Hervé Lozac'h Hervé Lozac'h et ses amis font éditer un tract contre le projet (cf article « 1840 - Un tract d'opposition au déplacement du Bourg Chef-lieu »), et une pétition (cf texte ci-dessous) qu'il adresse au préfet. 43 personnes signent la pétition et 67 forment une croix face à leur nom. Du côté des partisans du projet, il y a une collecte de fonds qui est organisée pour supporter les frais du déplacement du bourg, et également 196 personnes signent la souscription (nous n'avons repéré aucun nom qui serait aussi parmi les pétitionnaires) avec le montant de leur paiement : en moyenne 50 francs, avec un record de 2000 francs pour Nicolas Le Marié, le patron des papeteries d'Odet-Lestonan. |
Tout oppose les deux populations. Plus qu'un conflit ancestral de voisinage entre le bourg et le quartier de Lestonan, qu'on pourrait qualifier de « Guerre des boutons », il s'avère que la scission avait des origines sociales, conformément à ce que nous révèle le texte central de la pétition : « Eh ! bien, Monsieur le Préfet, que l'on interroge consciencieusement un à un, ceux qui sont chefs d'exploitation, ce(ux) qui paient l'impôt, c'est-à-dire les vrais cultivateurs et contribuables qui sont portés pour charrettes et attelages au rôle de prestation en nature, et l'on verra où se trouve loyalement le voeu de la majorité qui certainement ne peut ni ne doit être exprimé sincèrement par les habitants de ces nombreuses cabanes ou pentys Le projet social sera finalement abandonné. |
2 Deux lettres au préfet
Lettre du maire en 1841
|
Lettre de 1842
|
3 La pétition de 1842
|
|
4 Lettre à l'évêque en 1842
Lettre
|
Dossier d'archives de l’évêché, cote à retrouver.
|
5 Originaux
Lieu de conservation :
|
Usage, droit d'image :
|
16 juin 1841 | |||||
Lettre au préfet de 1842 | |||||
Pétition 19 février 1842 | |||||
Etat des souscriptions | |||||
6 Annotations
- René Laurent de Squividan fut maire de la commune de 1824 à 1846. [Ref.↑]
- Hervé Lozac'h de la Salle Verte fut maire de la commune de 1820 à 1824, et fut ensuite adjoint et opposant au projet de déplacement du bourg en 1840. [Ref.↑]
- Penn-ti, s.m. : littéralement « bout de maison », désignant les bâtisses, composées généralement d'une seule pièce, où s'entassaient avec leur famille les ouvriers agricoles et journaliers de Basse-Bretagne (Revue de Paris 1904, note d'Anatole Le Braz). Par extension, le penn-ty est le journalier à qui un propriétaire loue, ou à qui un fermier sous-loue une petite maison et quelques terres, l'appellation étant synonyme d'une origine très modeste. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 3,0 3,1]
Thème de l'article : Fonds documentaires, pièces d'archives Date de création : janvier 2007 Dernière modification : 16.09.2013 Avancement : [Développé] |