Germain Guéguen (1884-1947), boulanger d'Odet-Lestonan
Un article de GrandTerrier.
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Un boulanger dont le commerce est associé à l'essor du village et quartier de Lestonan dans la période d'entre-guerres au siècle dernier.
« L'incendie de la boulangerie de Menez-Groas, L'Ouest-Eclair 1912 » ¤ « 1912 - Nouveau bail de 9 ans pour la boulangerie de Menez-ar-Groas » ¤ « Chronique de Ménez-Groaz par Laurent Huitric en 1998 » ¤ « Jean Guéguen, laborantin à la papeterie d'Odet » ¤ « Jean Guéguen, laborantin à la papeterie d'Odet » ¤ « 1918 - Procession de la Fête-Dieu au manoir d'Odet » ¤ |
1 Origines familiales
Germain Guéguen est né le 3 décembre 1884 à Guilli-Vras, ses parents étant tous deux déclarés comme journaliers. En 1887-88 En avril 1912 il signe le bail de la boulangerie de Lestonan qu'on désigne à l'époque sous le nom de Menez-Groas. Cette boulangerie a été récemment rebâtie car elle a été ravagée par un incendie en janvier. En mai il se marie avec Jeanne Rolland avec qui il a trois enfants. Il est veuf en janvier 1924. De gauche à droite : Le commis de la boulangerie ; Joséphine Rolland, belle-sœur de Germain ; Germain Guéguen, le boulanger ; Jeanne Rolland, première épouse de Germain ; et dans les bras de sa mère François Guéguen, le fils aîné. |
En avril 1925 Germain Guéguen se remarie avec sa cousine germaine qui porte aussi le patronyme Guéguen. Il aura deux enfants de ce second mariage. |
2 Livreur de pain
Une des activités principales était la préparation et la livraison du pain au personnel de l'usine Bolloré. Jean, le dernier fils de Germain se souvient : « Pour transporter les miches de pain une à deux fois par semaine, on utilisait une charrette à bras qui avait des grandes roues de charaban et un long caisson spécial. Dans ce dernier qui avait environ 2 mètres de long, 1 de large et 80 centimètres de hauteur, on pouvait charger facilement une trentaine de miches ». À l'aller en direction d'Odet, la descente était facile, mais au retour, même si la charrette à bras était vide, il fallait la tirer pour remonter la côte vers la boulangerie. Avec le pain, on y transportait aussi souvent un sac de son et des vieux pains que réclamaient les jardiniers attitrés de l'usine pour nourrir leurs poules. |
Le pain était livré au dépôt de Ti Ru qui était un commerce fréquenté exclusivement par le personnel de l'usine Bolloré. Laurent Huitric de Menez-Groas se souvient très bien : « Le commerce de Chan Ti Ru était situé à la sortie de l'usine même. On y trouvait de tout : pain, viande, charcuterie, bistrot, légumes, mercerie ... À la sortie du travail, beaucoup s'y arrêtaient et s'y approvisionnaient ». Le prix du pain entre la commerçante et le boulanger était fixé suivant la règle de « treize à la douzaine » : 13 pains livrés contre 12 payés, ce treizième constituant la commission de Chan Ti Ru. Quand les clients passaient prendre leur pain c'était noté sur un cahier, et le 8 de chaque mois, quand ils recevaient leur paye, ils venaient régler leur dette, généralement avec la récompense d'un « coup de rouge ou de café ». On appelait cette pratique le « coup du 8 ». Laurent Huitric témoigne : « Certains avaient des dettes dans plusieurs commerces, surtout dans des bistrots pour les hommes, et ils avaient leur "coup du 8" partout. Il arrivait parfois que la paye du 8 s'en trouvait bien amoindrie ». |
3 Annotations
- Les deux premiers enfants de François, à savoir Germain et Simon Marie, sont nés au village de Guilli-Vras en 1884 et 1886. Les trois suivants, René, Marie-Françoise et Jean-Marie, sont nés en 1888, 1990 et 1891 à Odet. [Ref.↑]
Thème de l'article : Histoire d'une personnalité gabéricoise Date de création : Mars 2012 Dernière modification : 11.03.2012 Avancement : [Développé] |