Kervian, Kervihan
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[Cadastre de 1834] | [Cartographie] | [Tous toponymes] |
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[modifier] 1 Localisation du lieu-dit
[modifier] 1.1 Aujourd'hui sur Google
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[modifier] 1.2 Vue d'avion en 1948
[modifier] 2 Explications toponymiques
Dans le Cahier n° 9 d'Arkae publié en 2007, Bernez Rouz explique l'origine du lieu-dit comme suit :
Kervernic (Kervernig)
Orthographe Année Source (cf. ) Référence, côte Kervihan 1488 A.D.L-A. B 2012 Kerbihan 1493 A.D.F. A 85 Kerbyhan 1539 A.D.L-A. B 2012 Kervihan 1678 A.C.E-G. B.M.S. Kervyan 1682 A.C.E-G. B.M.S. Kervian 1790 A.D.F. 10 L 168, recensement Kervian 1834 A.C.E-G. Ancien cadastre Kervian 1962 A.C.E-G. Cadastre Kervihan 2002 I.G.N. Carte 0618 O Kêr-vihan signifie petit village.
Pour le lieu-dit, Bernez Rouz avance l'explication suivant dans son mémoire en breton (et son résumé en français publié en 1980) :
4 - ANVIOU GANT KER
a) AN ANV KER
30% eus an anvioù-lec'h studiet ganeomp a ao dezho anvioù gant KER. E 1834 eo 40% eus an atantoù a zo gant an anv KER. En o zouez m'eus nikun a hañval bezañ gant ar ster "castrum" : kastell kreñv pe kêr vogeriet a gaved gwechall gozh e-barzh Caermarthen e Bro Gembre pe Ker Ahez e Breizh.
Aet eo da get ar ster-se tro an Xvet kantved ha diwar neuze ez eus bet krouet kêrioù pe atantoù dezho un ti hepken da zigentañ, emichañs. Gant kresk ar boblañs en XIIvet kantved ze eus deuet ur bern eus an anvioù-se. Ha roet zo bet dezho anv an ozhac'h evit o disheñvalaat. Setu perak emañ al lodenn vrasañ anezho savet gant KER + anv den. Un nebeudig a zalc'h d'un anv all Ker ar Penn Sal da skouer, ha nebeutoc'h c'hoazh a zo gant KER + anv gwan Kernevez, Kervihan ...
k) KER + ANV - GWAN
-- Kervian (Kêr Vihan), 1678 : Kervihan, 1682 : Kervyan
Ma vije an anv-den e c'hortozfemp kentoc'h Kêr ar Bihan.
KERVIHAN : Petit village.
PARTIE "Les lieux de vie"
Chapitre "Les lieux habités"
Kêr "lieu habité" et, par dérivation sémantique,
"village" et "ville", connaît à partir du XIe siècle
une expansion rapide et durable puisque son utilisation en toponymie se
chiffrerait à plus de dix-huit mille noms, dont la moitié
pour le seul Finistère. A l'origine le terme kêr avait
l'acception de "endroit clos, agglomération enclose", sens conservé
par le gallois caer "forteresse". La plupart des villages d'Armorique
étaient défendus par un fossé et un talus de terre
mais, dans un contexte économique favorable et une paix relative
qui suivra l'arrêt des invasions normandes, le sens de ce terme évoluera
en "lieu habité et cultivé". Il perdra donc le sens primitif
du latin castrum pour adopter celui de villa et s'appliquera
à des groupes de maisons rurales. Plutôt rares dans les chartes
du Cartulaire de Redon (on n'en dénombre que treize), les toponymes
en Ker- se font plus nombreux dans les autres cartulaires.
Page 534 du dictionnaire des noms de lieux bretons, Albert Deshayes explique le terme "Bihan" :
PARTIE "Des qualificatifs"
Bihan "petit" est un qualificatif fort prolifique, puisqu'on le relève à près de trois cents reprises en composition dans les noms de lieux. Il est parfois noté bian, ou lénifié en vihan ou vian. Il serait vain et même inutile de citer tous les termes (environ quarante) auxquels il est associé, mais un rapide inventaire montre la prédominance de kêr dans Kervihan, Kervian, Guivihan ou Guervian sur, dans l'ordre, koad puis lann, menez, gwern, etc.