Jean-Marie Le Bras (1894-1915), soldat du 64e RI
Un article de GrandTerrier.
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Un jeune soldat de 20 ans mort à Tahure dans la Marne le 25 septembre 1915, le jour même de la toute première offensive lors de la célèbre bataille de Champagne.
Autres lectures : « Portail des Poilus de 1914-18 » ¤ « 1919 - Mariages des soeurs Le Bras » ¤ « 1915-1919 - Cahier de campagne du brigadier fourrier Pierre Tanguy » ¤ « DOUGUET Jean-François - Etienne Le Grand, un regard breton dans la Grande Guerre » ¤ |
1 Résumé biographique
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Les parents de Jean-Marie étaient domiciliés à Quélennec en 1914-15, puis à Stang-Venn. Son père était agriculteur, puis ouvrier papetier. Sa mère était également ouvrière à la papeterie en 1927 (« son mari était porteur de pate »). Elle est mentionnée comme entrée à l'usine en 1908. En 1922 il y a aussi une veuve Anne Le Bras qui a 20 ans de services, donc entrée en 1902. Jean-Marie était domestique chez Coic Sébastien à Pennarun au recensement de 1911. |
2 Tué à l'ennemi
On peut voir sur la carte ci-dessus que, le 25.09.1915, le front français le plus avancé et le plus exposé aux tirs ennemis est bien sur la commune de Tahure. Les trois autres gabéricois décédés ce même 25 septembre 1915 dans le même secteur de la Marne :
Et quelques jours plus tard : François Cloarec (29.09.1915, Perthes), Yves Riou (04.10.1915, Tahure), Pierre Marie Poriel (06.10.1915, Mesnil-Lès-Hurlus) |
Témoignage du soldat Laurent COUAPEL du 106e RI (site chtimiste.com) sur cette offensive : « À la pointe du jour, le clairon de notre compagnie a sauté sur la tranchée et a sonné la charge. Nous pensions qu'avec un pareil déluge d'obus, il ne restait personne dans les tranchées adverses. Nous nous étions trompés, car les balles ont commencé à siffler autour du clairon, cependant, il n'a pas été touché. Après le clairon, notre commandant est monté sur la plainte en disant : "En avant mes enfants" ». Le journal des mouvements et opérations du 116e pour la journée du 25 septembre 1915 : « La tenue des officiers et de la troupe est une capote avec deux bidons remplis de café additionné d’eau-de-vie, deux musettes contenant deux jours de vivres de réserve, deux grenades, un jour de vivres du jour, 250 cartouches et deux grenades par homme, sauf le nettoyant qui en a chacun 10. Ces derniers sont, en outre, armés de coutelas et de révolvers. Tout le monde a le sac avec la toile de tente roulée, sans campement sauf la petite gamelle avec deux jours de vivres et deux seaux en toile par escouade. Les officiers sont dans la même tenue que leurs hommes, avec le révolver ou le fusil à l’exclusion du sabre. L’heure fixée pour l’assaut a été tenue secrète jusqu’au dernier moment ; mais à 6 h, on informe les unités que les hommes peuvent prendre un repas froid avant le départ. Ce qui est fait. L’assaut doit se déclencher à 9 h 15. Le Lieutenant-Colonel Bourgé est tué ainsi que 7 officiers, 18 sont blessés. 12 sous-officiers tués et 56 blessés avec 700 hommes de troupe et de caporaux tués ». |
3 Photographie de 1914
Sur la photo: Les parents Jean et Anna née Poupon. Et de gauche à droite : Jean, Marie-Anne, Anna-Marie, Jean-Marie, Marie-Catherine, Marie-Jeanne et Marie. Les deux sœurs Marie-Anne et Marie se marieront le même jour en 1919.
4 Annotations
Thème de l'article : Histoire d'une personnalité gabéricoise Date de création : Février 2014 Dernière modification : 20.02.2014 Avancement : [Développé] |