Jean-Marie Déguignet et le soleil d'Austerlitz
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Tout écolier français n'est pas sans savoir que Napoléon 1er remporta la bataille d'Austerlitz sur les armées Austro-Russes le 2 décembre 1805. Mais pourquoi ce soleil : après des heures de combat, à l'aube il y avait encore du brouillard sur le plateau de Pratzen-Austerlitz ; mais juste avant l'assaut définitif, le soleil parut et inonda de clarté ce vaste champ de bataille et cela revigora les soldats français pour la charge finale à l’arme blanche dans les rangs russes. | Tout écolier français n'est pas sans savoir que Napoléon 1er remporta la bataille d'Austerlitz sur les armées Austro-Russes le 2 décembre 1805. Mais pourquoi ce soleil : après des heures de combat, à l'aube il y avait encore du brouillard sur le plateau de Pratzen-Austerlitz ; mais juste avant l'assaut définitif, le soleil parut et inonda de clarté ce vaste champ de bataille et cela revigora les soldats français pour la charge finale à l’arme blanche dans les rangs russes. | ||
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Sept ans après, en 1812, la Grande Armée avancée dans l'intérieur du territoire russe, s'engagea dans une grande bataille au bord de la Moskova. Le ciel était complètement bouché quand tout à coup, le soleil apparut. Avec beaucoup d'à-propos, Napoléon rédigea un ordre du jour lu aux troupes quelques minutes avant le début du combat: « <i>Voilà le soleil d'Austerlitz !</i> » lançait-il afin de galvaniser ses hommes et les pousser à rééditer leur exploit de 1805. Mais ce jour-là les pertes humaines furent aussi lourdes dans les deux camps et la victoire nullement décisive. | Sept ans après, en 1812, la Grande Armée avancée dans l'intérieur du territoire russe, s'engagea dans une grande bataille au bord de la Moskova. Le ciel était complètement bouché quand tout à coup, le soleil apparut. Avec beaucoup d'à-propos, Napoléon rédigea un ordre du jour lu aux troupes quelques minutes avant le début du combat: « <i>Voilà le soleil d'Austerlitz !</i> » lançait-il afin de galvaniser ses hommes et les pousser à rééditer leur exploit de 1805. Mais ce jour-là les pertes humaines furent aussi lourdes dans les deux camps et la victoire nullement décisive. | ||
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Jean-Marie Déguignet fait le même parallèle quand il évoque ce qu'il voit le 8 septembre 1855 lors de l'assaut final de Malakoff qui conclut le siège de Sébastopol : « <i>Ce jour-là il n'y avait pas la moindre petite fumée. Et le soleil, quoique n'étant pas celui d'Austerlitz, s'élevait très brillant à l'horizon.</i> ». | Jean-Marie Déguignet fait le même parallèle quand il évoque ce qu'il voit le 8 septembre 1855 lors de l'assaut final de Malakoff qui conclut le siège de Sébastopol : « <i>Ce jour-là il n'y avait pas la moindre petite fumée. Et le soleil, quoique n'étant pas celui d'Austerlitz, s'élevait très brillant à l'horizon.</i> ». | ||
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Le mot de fin des cahiers des Mémoires du paysan bas-breton constitue un véritable hymne au bon sens humanitaire qu’il oppose à la barbarie Napoléonnienne. | Le mot de fin des cahiers des Mémoires du paysan bas-breton constitue un véritable hymne au bon sens humanitaire qu’il oppose à la barbarie Napoléonnienne. | ||
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Nous recevons enfin l'ordre de marcher vers les tranchées par bataillon et par le flanc droit. Nous traversâmes un ravin, où nous marchions que sur des bombes et des boulets, puis arrivâmes sur un plateau d'où nous voyions la rade, les forts, les bastions, la ville en ruine et enfin cette fameuse tour Malakoff <ref>La tour Malakoff fut érigée au sommet d'une colline face aux remparts pour défendre la ville de Sébastopol contre une éventuelle attaque des Anglais et des Français nouvellement alliés, au début des années 1850. On lui donna le nom d'un ancien capitaine russe dont le souvenir restait attaché au lieu, Vladimir Malakhov. Le 8 septembre 1855, lors de la bataille de Malakoff, la redoute tombe aux mains des Français, dirigés par le maréchal Patrice de Mac-Mahon, devenu célèbre notamment pour cette victoire au cours de laquelle il prononça son fameux « J'y suis ! J'y reste ! »', entraînant la chute de la ville.</ref>, qui n'était qu'un mamelon hérissé de pièces de canon qui vomissaient la mort tout alentour. Les quelques vieux soldats de notre compagnie, qui étaient là depuis quelque temps, disaient qu'ils n'avaient jamais vu cela aussi distinctement qu'en ce moment, pour la raison qu'ils les avaient toujours vus couverts de fumée, tandis que ce jour-là il n'y avait pas la moindre petite fumée. <u>Et le soleil, quoique n'étant pas celui d'Austerlitz, s'élevait très brillant à l'horizon.</u> | Nous recevons enfin l'ordre de marcher vers les tranchées par bataillon et par le flanc droit. Nous traversâmes un ravin, où nous marchions que sur des bombes et des boulets, puis arrivâmes sur un plateau d'où nous voyions la rade, les forts, les bastions, la ville en ruine et enfin cette fameuse tour Malakoff <ref>La tour Malakoff fut érigée au sommet d'une colline face aux remparts pour défendre la ville de Sébastopol contre une éventuelle attaque des Anglais et des Français nouvellement alliés, au début des années 1850. On lui donna le nom d'un ancien capitaine russe dont le souvenir restait attaché au lieu, Vladimir Malakhov. Le 8 septembre 1855, lors de la bataille de Malakoff, la redoute tombe aux mains des Français, dirigés par le maréchal Patrice de Mac-Mahon, devenu célèbre notamment pour cette victoire au cours de laquelle il prononça son fameux « J'y suis ! J'y reste ! »', entraînant la chute de la ville.</ref>, qui n'était qu'un mamelon hérissé de pièces de canon qui vomissaient la mort tout alentour. Les quelques vieux soldats de notre compagnie, qui étaient là depuis quelque temps, disaient qu'ils n'avaient jamais vu cela aussi distinctement qu'en ce moment, pour la raison qu'ils les avaient toujours vus couverts de fumée, tandis que ce jour-là il n'y avait pas la moindre petite fumée. <u>Et le soleil, quoique n'étant pas celui d'Austerlitz, s'élevait très brillant à l'horizon.</u> | ||
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Tout à coup, un hourra formidable retentit, poussé à la fois par des milliers de poitrines françaises, anglaises, piémontaises, et aussi par tous les civils qui se trouvaient là-haut près du télégraphe. On venait de voir le drapeau tricolore flotter au sommet de la tour Malakoff. | Tout à coup, un hourra formidable retentit, poussé à la fois par des milliers de poitrines françaises, anglaises, piémontaises, et aussi par tous les civils qui se trouvaient là-haut près du télégraphe. On venait de voir le drapeau tricolore flotter au sommet de la tour Malakoff. | ||
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[[Image:Malakoff.jpg|center|350px|thumb|Prise de la redoute de Malakoff, Horace Vernet (1858)]] | [[Image:Malakoff.jpg|center|350px|thumb|Prise de la redoute de Malakoff, Horace Vernet (1858)]] | ||
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Version actuelle
Les cahiers des Mémoires du Paysan bas-breton se terminent par ce post-scriptum : « Cent ans juste après que le soleil d'Austerlitz vint obscurcir le monde ». Que pensait Déguignet de cette bataille d'Austerlitz et plus généralement de ce Napoléon qu'il surnommait « le vieux » [1] ?
Autreslectures : « IMWERDEN.DE - La guerre de Crimée de Déguignet traduite en russe » ¤ « La médaille de Crimée de Jean-Marie Déguignet » ¤ « Jean-Marie Déguignet et sa campagne d'Algérie (1862-1865) » ¤ |
Présentation
Tout écolier français n'est pas sans savoir que Napoléon 1er remporta la bataille d'Austerlitz sur les armées Austro-Russes le 2 décembre 1805. Mais pourquoi ce soleil : après des heures de combat, à l'aube il y avait encore du brouillard sur le plateau de Pratzen-Austerlitz ; mais juste avant l'assaut définitif, le soleil parut et inonda de clarté ce vaste champ de bataille et cela revigora les soldats français pour la charge finale à l’arme blanche dans les rangs russes. Sept ans après, en 1812, la Grande Armée avancée dans l'intérieur du territoire russe, s'engagea dans une grande bataille au bord de la Moskova. Le ciel était complètement bouché quand tout à coup, le soleil apparut. Avec beaucoup d'à-propos, Napoléon rédigea un ordre du jour lu aux troupes quelques minutes avant le début du combat: « Voilà le soleil d'Austerlitz ! » lançait-il afin de galvaniser ses hommes et les pousser à rééditer leur exploit de 1805. Mais ce jour-là les pertes humaines furent aussi lourdes dans les deux camps et la victoire nullement décisive. |
Jean-Marie Déguignet fait le même parallèle quand il évoque ce qu'il voit le 8 septembre 1855 lors de l'assaut final de Malakoff qui conclut le siège de Sébastopol : « Ce jour-là il n'y avait pas la moindre petite fumée. Et le soleil, quoique n'étant pas celui d'Austerlitz, s'élevait très brillant à l'horizon. ». Dans ses Mémoires Jean-Marie Déguignet fait le bilan des actions de celui qu'il appelle « le vieux, l'homme au petit chapeau, le grand bandit » :
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100 ans après, 1905
Page 869 de l'Intégrale |
Le mot de fin des cahiers des Mémoires du paysan bas-breton constitue un véritable hymne au bon sens humanitaire qu’il oppose à la barbarie Napoléonnienne.
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Sébastopol, 1855
Extrait de la page 178 de l'Intégrale
Page 182.
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Autres extraits
Page 84 de l'Intégrale
Page 151 de l'Intégrale
Page 228 de l'Intégrale
Page 282 de l'Intégrale
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Page 312 de l'Intégrale
Page 500 de l'Intégrale
Page 632 de l'Intégrale
Page 719 de l'Intégrale
Page 680 de l'Intégrale
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Annotations
- Napoléon le vieux : Napoleon kozh en breton (Napoléon Ier). [Ref.↑ 1,0 1,1 1,2]
- Cf fiche bibliographique : « DÉGUIGNET Jean-Marie - Histoire de ma vie, l'Intégrale ». [Ref.↑ 2,00 2,01 2,02 2,03 2,04 2,05 2,06 2,07 2,08 2,09 2,10]
- Doue e bardono d'an Anaon : Dieu pardonnera aux trépassés. [Ref.↑]
- Poull ar ranigued : la mare aux grenouilles. Poul-ar-Raniquet en Ergué-Amel, a priori au n° 3, où Jean-Marie Déguignet déménage avec sa femme en 1887, dans un appartement qu'il qualifie de grenier. C'est là que ses enfants lui sont retirés et qu'il commence à rédiger ses mémoires. Après un passage au 17 bis rue du Pont Firmin, il reviendra en 1903 dans son grenier pour achever la deuxième édition de ses cahiers. [Ref.↑]
- La tour Malakoff fut érigée au sommet d'une colline face aux remparts pour défendre la ville de Sébastopol contre une éventuelle attaque des Anglais et des Français nouvellement alliés, au début des années 1850. On lui donna le nom d'un ancien capitaine russe dont le souvenir restait attaché au lieu, Vladimir Malakhov. Le 8 septembre 1855, lors de la bataille de Malakoff, la redoute tombe aux mains des Français, dirigés par le maréchal Patrice de Mac-Mahon, devenu célèbre notamment pour cette victoire au cours de laquelle il prononça son fameux « J'y suis ! J'y reste ! »', entraînant la chute de la ville. [Ref.↑]
- Charles Louis Napoléon Bonaparte, dit Napoléon III, est le neveu de Napoléon Ier et le troisième fils de Louis Bonaparte, roi de Hollande, et de Hortense de Beauharnais, fille de l'impératrice Joséphine (à la fois sa grand-mère et, de par son mariage avec Napoléon, sa tante). [Ref.↑]
- Le consul Bonaparte partit pour l'Égypte le 19 mai 1798, et revint le 25 août 1799. La campagne d'Égypte se prolongea jusqu'en septembre 1801. [Ref.↑]
- Napoléon-Bonaparte s’est marié une première fois le 9 mars 1796 avec Joséphine de Beauharnais, qui sera couronnée impératrice. Ce mariage restant sans enfants, il se terminera par un divorce, le 16 décembre 1809. Le second mariage fut célébré le 11 mars 1810 par procuration avec l’archiduchesse Marie-Louise d’Autriche, qui lui donnera un fils : Napoléon François Joseph Charles Bonaparte, Napoléon II (règne de 15 jours) ou l'Aiglon. [Ref.↑]
- Napoléon Bonaparte. La colonne Vendôme fut érigée à partir de 1200 canons pris à l'ennemi en 1805 (Revue de Paris, 1er février 1905, p 620-621). [Ref.↑]
- Orsini était l'instigateur et l'organisateur de l'attentat du 14 janvier 1958 contre l'empereur Napoléon III, l'impératrice Eugénie et la princesse Mathilde qui se rendaient à l'Opéra. Après l'explosion de 3 bombes, on comptera 156 blessés et 12 morts. L’empereur n’est pas touché ; il descend de sa voiture intacte. L’impératrice est retrouvée sur le trottoir couverte de sang, mais elle est saine et sauve. [Ref.↑]
- Il s'agit des chasseurs à pied du 6e bataillon de Vincennes qui occupa le Palais Bourbon lors du coup d'État du 2 décembre 1851. [Ref.↑ 11,0 11,1]
- Charles Pierre François Augereau est un militaire d'origine modeste. Nommé capitaine puis lieutenant-colonel, il participe à la répression de la révolte des Chouans en Bretagne puis rejoint l'Armée des Pyrénées où il est rapidement promu général de division le 23 décembre 1793 En 1796, sous les ordres de Bonaparte, il s'illustre à la bataille de Montenotte et à la bataille de Millesimo puis lors de la prise du château de Cosseria, le 14 avril. [Ref.↑]
- Badinguet est un surnom satirique donné à l'empereur Napoléon III (son épouse, l'impératrice Eugénie, était surnommée Badinguette). L'origine peut être un dessin satirique de Gavarni paru dans le Charivari, ou alors le fait que Louis Bonaparte aurait acheté les vêtements d'un maçon nommé Badinguet afin de se déguiser pour s'évader du fort de Ham. [Ref.↑]
Thème de l'article : Ecrits de Jean-Marie Déguignet Date de création : Octobre 2010 Dernière modification : 25.03.2022 Avancement : [Développé] |