1929-1930 - Le combat de René Bolloré contre le barrage du Stangala
Un article de GrandTerrier.
Version du 4 octobre ~ here 2015 à 12:11 (modifier) GdTerrier (Discuter | contributions) ← Différence précédente |
Version du 4 octobre ~ here 2015 à 12:30 (modifier) (undo) GdTerrier (Discuter | contributions) m (a renommé 1928-1929 - Le combat de René Bolloré contre le barrage du Stangala en 1929-1930 - Le combat de René Bolloré contre le barrage du Stangala) Différence suivante → |
Version du 4 octobre ~ here 2015 à 12:30
| En 1928, et surtout en 1929, lentrepreneur René Bolloré va lutter contre le projet de barrage de la société d'électricité Lebon, ce malgré une crise d'appendicite en février 1929.
Ce dossier, composé de 100 feuillets de courriers entre les administrations (préfecture, chambre de commerce), le représentant de la société de pêche, le propriétaire de Poulpiquet, l'industriel Bolloré et la société Lebon, et également la carte de la rivière entre le barrage projeté et la papeterie d'Odet, sans oublier la pétition des riverains de la commune d'Ergué-Gabéric. En savoir plus : « Projet de barrage au Stangala, Journal des Débats et journaux régionaux 1928-29 » ¤ « 1919 - Déversoir et bassins de décantations de la papeterie d'Odet » ¤ « 1923 - Dossier de relèvement du barrage de la papeterie d'Odet » ¤ « 1925 - Conventions transactionnelles Le Ster Bolloré pour le relèvement du Kresquer » ¤ « Le site de la papeterie d'Odet et son alimentation en eau » ¤ |
1 Présentation
On savait, à la lecture des journaux locaux (cf article séparé) que le projet du barrage électrique au Stangala avait fait l'objet de protestation des journalistes, politiques et notables quimpérois, surtout pour des raisons de défense du lieu touristique et de la pêche. Mais ce qui est moins connu, c'est la forte implication de l'industriel René Bolloré et des riverains. Dès janvier 1929 le papetier formalise ses arguments auprès des municipalités d'Ergué-Gabéric et de Briec : « je proteste contre l'exécution de l'établissement d'un barrage dans le Stangala sur la rivière "l'Odet" ... car mes décantoirs et les terrains d'épandage ... seraient submergés d'un bout à l'autre de l'année, mais par suite ces eaux tomberaient directement à la rivière non épurées comme autrefois ». Et René Bolloré évoque même des considérations d'hygiène publique : « sans compter qu'un si grand étang ou lac près de mon usine et de mes habitations ouvrières peut donner d'humidité et peut-être même des épidémies ». En février 1929, il écrit à tout le monde, aux maires, au préfet (et son secrétaire général qui lui adresse quotidiennement des courriers), au ministre des Beaux-Arts, au président des Sociétés des Pêcheurs du Finistère, à Charles de Poulpiquet, à la Chambre de Commerce, et bien sûr à Sud-Finistère Électrique, filiale de la compagnie Lebon, ce malgré l'opération chirurgicale qu'il vient de subir : « Je regrette de ne pouvoir me déplacer actuellement, mais je suis au lit avec une crise d'appendicite ». Il a également très probablement incité les riverains du Stangala à rédiger et signer une pétition, avec une insistance sur leurs statuts de père de familles nombreuses habitant de modestes penntis Même le maire d'Ergué-Gabéric met par écrit son désaccord sur le projet du barrage, bien qu'exprimant le souhait que l'usine hydraulique soit installée en aval plus près de Quimper : « dans ce cas, le département du Finistère et surtout ma commune devraient obtenir une diminution très appréciable du prix du courant électrique ». |
Au bout de ces protestations unanimes, relayées par les journaux, il y aura le décret du 6 juillet 1929 qui déclare l'éperon de Grifonnez comme site naturel classé. En 1930 il y aura quelques tractations et échanges de terrains entre la société Lebon et l'industriel Bolloré. Et le projet d'usine hydraulique sera définitivement abandonné. |
2 Transcriptions partielles
Courriers Bolloré de février 1929
|
Pétition des habitants
|
3 Documents
Collection particulière de 100 folios de courriers manuscrits et tapuscrits (dont 96 ci-dessous datées de 1929 (4 datés de 1919 reproduits dans article séparé), 28 feuilles manuscrites de classeurs (transcription de coupures de presse), et 17 exemplaires originaux des journaux Ouest-Eclair, Dépêche de Brest et Journal des Débats politiques et littéraires (article séparé).
Carte annotée du Stangala | |||||
Courriers Bolloré | |||||
Sud-Finistère-Electrique / Lebon | |||||
Société de pêche | |||||
Poulpiquet, mairie et pétition gabéricoise | |||||
Ministère et préfecture | |||||
Chambre de commerce | |||||
Dautresmes, préfecture | |||||
4 Annotations
- Penn-ti, s.m. : littéralement « bout de maison », désignant les bâtisses, composées généralement d'une seule pièce, où s'entassaient avec leur famille les ouvriers agricoles et journaliers de Basse-Bretagne (Revue de Paris 1904, note d'Anatole Le Braz). Par extension, le penn-ty est le journalier à qui un propriétaire loue, ou à qui un fermier sous-loue une petite maison et quelques terres, l'appellation étant synonyme d'une origine très modeste. [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
- En février 1929 le maire de la commune d'Ergué-Gabéric est le radical Jean-Louis Le Roux. [Ref.↑]
Thème de l'article : Etude et transcriptions d'actes anciens Date de création : Septembre 2015 Dernière modification : 4.10.2015 Avancement : [Développé] |