DANION René - L'entraide agricole de 1930 à 1960 - GrandTerrier

DANION René - L'entraide agricole de 1930 à 1960

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Image:LivresB.jpgCatégorie : Media & Biblios  

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DANION (René), L'entraide à la campagne - Ergué-Gabéric - 1930-1960, Arkae, St-Thonan, 2007, ISBN 2-9520223-6-4
Titre : L'entraide à la campagne - Ergué-Gabéric - 1930-1960
Auteur : DANION René Type : Livre/Brochure
Edition : Arkae Note : Cahiers d'Arkae
Impression : St-Thonan Année : 2007
Pages : 60 Référence : ISBN 2-9520223-6-4

[modifier] Notice bibliographique

Couverture

Cultivateur à Kerhamus en Ergué-Gabéric, il a observé les us et coutumes de ces grands travaux agricoles où le coup de main entre fermes voisines était la règle.

Sommaire :
1. Le fumier
2. Le fauchage
3. Le charroi de foin
4. La coupe de la moisson
5. Le battage
6. Le "Fest ar peurzorn"
7. Le charroi de maërl
8. Le défrichement des landes
9. L'arasement des talus
10. Les vêlages
11. Cas de sinistres, tels que bêtes mortes ou incendies
12. Un domaine et un temps délimités
13. L'entraide jusque dans la sphère familiale
14. L'entraide pendant la guerre 1939-1945
Annexe, par Alain Chiquet : Travaux d'entraide à "Gwaremm Kerho" en 1934

Autres lectures : « René Danion, agriculteur-éleveur à Kerhamus » ¤ « Rene Danion deus an Erge-Vras, Komzoù brezhoneg gant Lors Jouin » ¤ « Les vaches bretonnes pie-noir gabéricoises, marques du patrimoine cornouaillais » ¤ « SOCIÉTÉ D'AGRICULTURE - Herd-Book de la race bretonne pie-noire » ¤ « QUÉMÉRÉ Pierre - La bretonne pie-noir » ¤ « Souvenirs des fermes en activité au Rouillen, par Youenn Quillec » ¤ « Souvenirs d'enfance de fin de guerre 1939-45, par Michel Le Goff » ¤ 

[modifier] Extraits

Chapitre 1. LE FUMIER.

La sortie du fumier se faisait en deux fois : en décembre, pour les pommes de terre (car en janvier les commis étaient souvent absents pendant la période des gages, jusqu'au 10 - 15 du mois), et en juin, pour les betteraves (qui à Ergué-Gabéric étaient non pas semées puis démariées, mais repiquées) et pour les choux.

Ce jour-là, les femmes trayaient les vaches très tôt. À Ergué, les hommes ne trayaient pas les vaches, contrairement à d'autres régions : ils ne s'y sont mis qu'à l'apparition de la trayeuse mécanique.

La plupart des exploitations avaient des étables profondes, où le fumier s'entassait parfois sur plus d'un mètre de hauteur.

Pour qu'un chantier tourne bien, il fallait deux hommes dans la crèche, deux pour le chargement, trois charretiers, un homme pour aider à décharger (« tenna dreon » , c'est-à-dire « tirer par l'arrière »), et parfois un « serre-frein » s'il y avait une pente. Ce dernier pouvait être une personne âgée ou un adolescent.

La litière employée pour faire le fumier était composée de détourage de talus. et de paille. La facilité d'enlèvement était fonction de la façon dont le vacher avait égalisé sa litière pendant l'année: les bouses devaient avoir été enlevées par lui de l'arrière vers l'avant et la régularité des couches facilitait le travail des opérateurs.

Il pouvait y avoir des rivalités entre les participants : ainsi ceux qui travaillaient dans l'étable pouvaient avoir sorti des rouleaux de fumier trop lourds, et ceux qui avaient ensuite à les charger, n'y arrivaient pas même en s'y mettant à deux.

 


Ou bien ceux qui travaillaient à la ferme trouvant que la rotation des charrettes était trop rapide, s'arrangeaient pour faire le chargement de façon à ce que le déchargement soit plus lent. Ainsi ils avaient un peu de repos. Mais il pouvait y avoir le retour de bâton lorsque l'on changeait de ferme.

On commençait toujours par l'étabe : elle était vidée de son fumier et une litière fraîche y était mise pour l'heure de la traite par les femmes. Durant la traite, les hommes chargeaient le fumier de cheval, qui lui était en tas à l'extérieur, ainsi que celui des porcs.

C'était un travail d'athlète, réservé aux hommes jeunes et en bonne forme, et la dépense d'énergie était compensée par l'apport calorifique des deux repas, plus le goûter.

La journée commençait toujours par le traditionnel coup de lambic. Parfois même, on laissait la bouteille sur le rebord de la fenêtre.

Le dîner était particulièrement prisé, car au lieu du traditionnel « lard-pomme de terre », il y avait un menu amélioré et bien arrosé. Il pouvait aussi y avoir des chansons, ou des jeux de cartes (bataille ou belote).

Quand avaient lieu ces « journées de fumier », ainsi que pour les autres travaux d'entraide, les jeunes enfants de l'exploitation ne voulaient pas aller à l'école. La présence des voisins, leurs conversations, leurs histoires (parfois salées) les changeaient de leurs habitudes et leur permettaient de veiller un peu plus tard.

Article complémentaire en breton : « Rene Danion deus an Erge-Vras, Komzoù brezhoneg gant Lors Jouin » ¤  [1]

[modifier] Annotations

  1. Lors Jouin est un auteur-compositeur-interprète breton, chanteur de "kan ha diskan" contemporain et surnommé "le Barde". En 2016, il lance le projet "Komzoù Brezhoneg" qui le fait parcourir les communes de Basse-Bretagne afin de filmer les derniers bretonnants de naissance. [Ref.↑]


Thème de l'article : Fiche bibliographique d'un livre ou article couvrant un aspect du passé d'Ergué-Gabéric

Date de création : Septembre 2007    Dernière modification : 8.02.2019    Avancement : Image:Bullgreen.gif [Fignolé]