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Dans le bulletin de la Société d'Archéologie du Finistère de 2010, Bruno Le Gall [1] et Jean-Paul Péron [2] nous avaient présenté les débuts et l'organisation de la franc-maçonnerie à Quimper, dans une ambiance conflictuelle entre les deux loges rivales : « L'Heureuse Maçonne » et « La Parfaite Union ».
Dans ce nouveau bulletin paru en décembre 2011, ils nous apportent un complément via un « Répertoire prosopographique [3] des membres des loges quimpéroises (1763-1790) ». On y trouve 179 fiches biographiques et parmi eux on a notamment la confirmation de l'appartenance maçonnique de l'un des maires d'Ergué-Gabéric : Salomon Bréhier.
23. - Bréhier, François Salomon Marie
8 décembre 1753 20 octobre 1760 #, Quimper, Saint-Julien, - 1845.
Avocat.
(1) « Cursus maçonnique » :
Initié à La Parfaite Union, il est qualifié de second cadet et maître bleu en 1785 et 1787.
(2) « Vie profane ou civile » :
Fils de Gilles Claude Bréhier (n° 24) # , négociant, et de Jeanne Julie Vincent #, il devient procureur (avoué) au présidial. En 1790, toujours procureur au présidial, il habite rue Neuve et est imposé 13 livres 10 sols à la capitation. En septembre 1793, il se déclare avoué auprès du tribunal du district de Quimper. Par arrêté du directoire du district du 28 septembre 1794, il devient expert pour l'estimation des domaines nationaux. En floréal an VII (mai 1799), il est nommé par la municipalité commissaire de police et prête le serment de « haine à la royauté et à l'anarchie et d'attachement et de fidélité à la République ».
Le 8 février 1796, il épouse à Quimper Marie Frédérique Pottier. Dès l'an III (1794-1795) et jusqu'en 1809 au moins, il apparaît comme notaire public et homme de loi à Quimper. En 1807, il est domicilié place Saint-Corentin. En 1809, il est nommé maire d'Ergué-Gabéric : c'est l'un des principaux propriétaires fonciers de la commune. Le préfet Miollis note qu'il remplit ses fonctions avec zèle.
Sources : Bibl. nat. france, FM² 360-361 ; Arch. mun. Quimper, 4 D Qui-1, f° 2, 1 E 109, registre des mariages de Quimper (1796), GG 34, BMS Saint-Julien (1753), 23 J 45.
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# NDRL/GT: en fait François-Salomon Bréhier a pour père Claude le Jeune, pour mère Julie Vincent et est né en 1760. Son oncle Gilles l'Ainé, frère de Claude, a eu en 1753 un fils prénommé également François-Salomon-Marie.
Parmi les autres Bréhier francs-maçons des deux loges de Quimper, on note :
- un cousin fils de Gilles : Jean Corentin, chirurgien, né en 1747. Membre tuileur
[4] de la L'Heureuse Maçonne en 1774. Grade maçonnique : souverain prince de rose-croix ou SPDRC. Il est accusé en 1776 d'avoir commis une escroquerie en proposant des billet à ordre du Grand Orient et cette affaire, via l'intervention de l'évêque de Quimper, aura un écho national.
- son père : Claude, négociant né en 1739, époux de Juliette Vincent, sœur de Jeanne, 11 enfants. Il est qualifié de « jeune », tient d'abord la fonction de « terrible » (officier "expert") à la loge La Parfaite Union, et dès 1779 est « revêtu de tous les grades ». En 1780 il est qualifié de « Bréhier père » car ses fils sont aussi devenus membres de la loge, et assurera au cours des années les rôles de premier surveillant, correspondant et trésorier jusqu'à l'année de sa mort en 1785.
- Le fils aîné de Claude, Jean Élie, négociant de Quimper, est qualifié dès 1779 de « Bréhier fils » dans les tableaux de La Parfaite Union, avec le titre de « maitre bleu » et une fonction de vice orateur. L'année suivante il est dit « Bréhier fils ainé » et obtient le titre de « maitre parfait », puis « élu des quinze » et « élu des 9 », et la fonction de secrétaire ; en 1789 il est « vivant noblement » et « chevalier d'Orient ».
- Le deuxième fils Bréhier, Jean Julien, apparait en 1781 à La Parfaite Union comme « fils cadet » en tant que « maitre bleu », puis « élu des 15 ou des 9 ». En 1787, le Julien Bréhier vivant à Vannes est peut-être ce fils cadet.
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