QUÉMÉNER Jean-Pierre - Tragique méprise à Telgruc-sur-Mer en 1944
Un article de GrandTerrier.
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[modifier] Notice bibliographique
Ce livret de 132 pages publié par l'association culturelle EOST [1] de Telgruc-sur-Mer, sous la direction de Jean-Pierre Quéméner, rassemble des archives et des témoignages qui permettent de comprendre les conditions du tragique bombardement aérien de l'armée américaine le 3 septembre 1944 à Telgruc-sur-Mer.
Depuis le débarquement du 6 juin 1944 en Normandie, le pays se libère du joug de l'occupant allemand. Des combats par les forces alliées et des résultants ont lieu partout en Bretagne, notamment sur la presqu'île de Crozon. Alors qu'à Telgruc les allemands se sont retiré et le territoire terrestre est occupé par les forces américaines et françaises, en matinée du 3 septembre, l'aviation américaine lance de nombreuses bombes qui anéantissent le bourg du village et les postes de combats et d'observation des soldats US et des résistants F.F.I. (Forces Françaises de l'Intérieur) Le commandement US a prétexté une bombe qui se serait malencontreusement décrochée d'un avion chasseur, et présenté ses excuses aux soldats français : « I regret exceedingly the infortunate bombing of september 3rd in which the free french forces as well american forces were caught. We as soldiers must carry on with a more determinated attitue than ever to drive the enemy from french soil and continue to press it. Assuring you of all necessary cooperation. I remain sincerely. » En fait c'est bien une erreur d'appréciation et une précipitation. Le journal de bord des F.F.I. précise bien la tragique méprise au-delà du 1er bombardement de 9h30 : « Les équipes de secours commençaient déjà à sortir les blessés des décombres, tout en jalonnant le village et les alentours de draps blancs et orange. Les Américains ont envoyé également des fumées orange. Le village était plein d'ambulances dont la croix rouge était facilement reconnaissable. Une seconde vague de forteresses bombardant à haute altitude, mais avec précision, et des mosquitos mitraillant en rase-mottes, achevèrent la destruction du village, transformant ainsi une méprise en catastrophe. ». Ces faits et interprétations sont des pièces nécessaires pour honorer aujourd'hui la mémoire de l'une des 18 victimes des Corps Francs F.F.I., Yvon Benoît jeune résistant gabéricois, mort sous les bombes :
Le dessin en couverture est un tableau de Jacques Armengol de la 17th Calvalry offert en 1994 à la mairie de Telgruc. Et page 106, cette photo des obsèques d'Yvon Benoît célébrées au cimetière d'Ergué-Gabéric le mercredi 6 septembre 1944 par l'abbé Gustave Guéguen Autres lectures : « Yvon Benoît (1920-1944), résistant » ¤ « THOMAS Georges-Michel & LE GRAND Alain - Le Finistère dans la guerre 1939-1945 » ¤ « François Balès (1921-1944), résistant » ¤ « PICHAVANT René - Clandestins de l'Iroise (1943-1944) » ¤ « Gustave Guéguen, recteur (1941-1956) » ¤ |
[modifier] Extraits
Pages 27-29
Page 87
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page 111
Page 114
Conclusion
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[modifier] Annotations
- EOST (Études Ouvertes Sur Telgruc-sur-Mer) est une association déclarée en 1997 avec pour objectifs la recherche et la transmission du patrimoine historique et culturel de Telgruc (Palioù : Klask ha teuskas glad istorel ha sevenadurel Terrug). [Ref.↑]
- F.F.I., abr. : Forces Françaises de l'Intérieur, fusion réalisée le 1er février 1944 des principaux groupements militaires de la Résistance intérieure française qui se sont constitués dans la France occupée (Wikipedia). [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 2,0 2,1 2,2 2,3]
- Gustave Guéguen est recteur d'Ergué-Gabéric de 1941 à 1956. [Ref.↑]
Thème de l'article : Fiche bibliographique d'un livre ou article couvrant un aspect du passé d'Ergué-Gabéric Date de création : avril 2021 Dernière modification : 3.04.2021 Avancement : [Fignolé] |