1821 - Subrogation de ferme du moulin du manoir du Cleuyou des époux Mermet
Un article de GrandTerrier.
1 Présentation
Les deux documents d'archives de l'étude notariale de Thimothée Chauvel de Quimper, datés de septembre-octobre 1821, nous présentent les noms des meuniers amenés à se succéder au Cleuyou et leurs obligations envers les propriétaires du domaine et du manoir, le sieur « Mr Vincent Simon Marie Mermet et Dame Marguerite Péron son épouse ». Les meuniers en place sont Rolland Gourmelen et Marie Anne Louboutin Les Gourmelen cèdent donc leur place en 1821 par cet acte de subrogation aux époux Henry Lepelleter et Marie-Jeann Douirin Outre le paiement d'un fermage aux propriétaires, les meuniers du Cleuyou doivent respecter un certain nombre d'obligations :
Le domaine du Cleuyou incluait vraisemblablement deux moulins, le premier exploité jusqu'au 19e siècle pour moudre de la farine (et aujourd'hui disparu) et le second plus petit réservé aux tanneurs. |
Quant aux propriétaires du manoir, à savoir les époux Mermet et Péron, voici un petit arbre généalogique avec la double relation par alliances avec François-Guillaume et Prosper Le Guay. Antoine Mermet (1716-1786), négociant normand x 1743 Louise Michelle Raillard (1719-1744) ├ ├> Pierre Marie Antoine Mermet (1744-1805), Plonéour ├ x 1770 Marie Jeanne Renault Trévigon (1742-1785) ├ └> Louis Pierre Marie Mermet (1779-1837) ├ x 1876 Jeanne Emilie Fichoux (1850-1907) ├ └> Françoise Marie Louise "Fanny" Mermet (1813-1882) ├ x 1838 Prosper Le Guay (1805-1886) ├ x Yvonne Marie Tanguy (1717-1749) ├ └> Vincent Simon Marie Mermet (1747-1828), Quimper x 1777 Marguerite Péron (1760-1844) └> Marie Marguerite "Cécile" Mermet (1778-1851) x 1804 Guillaume François Le Guay (1773-1861) └> Prosper Le Guay (1805-1886) Vincent Simon Mermet avait tenté d'acquérir le manoir du Cleuyou à la vente aux enchères de 1795, mais à la 3e bougie c'est la citoyenne Merpaut qui emporta la mise. Par contre Vincent Mermet acheta la métairie de Kervreyen dans les mêmes conditions. Il signait à l'époque Mermet Le Jeune. Simon Mermet n'est pas connu comme ayant été initié dans une loge maçonnique, mais son demi-frère Pierre-Marie était Grand-Ecossais de « L"heureuse Maçonne », et son neveu Louis Pierre était Maitre Bleu de « La Parfaite Union ». Les auteurs d'une étude sur la franc-maçonnerie du 18e siècle à Quimper le présente Simon Mermet : « sous la Restauration, électeur et éligible à la Chambre des députés, puisqu'il paie 1235 francs d'impôts et figue parmi les plus riches notables de l'arrondissement électoral de Quimper. » Les époux Mermet auront une fille qu'ils marieront à un militaire de carrière, Guillaume Le Guay. Ce dernier qui depuis ses 16 ans avaient servi l'armée républicaine, puis impériale, dut refuser de partir pour la campagne d’Italie (1805), en argumentant qu’il projetait un mariage avantageux. Avec son épouse Cécile, il vint habiter le Cleuyou. |
2 Transcriptions
N° 207 du 17 septembre 1821
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Suite du n° 207
N° 228 du 3 octobre 1821
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3 Documents
Lieu de conservation :
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Usage, droit d'image :
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4 Annotations
- Renable, s.m. : état des lieux, l'adjectif renable ou raisnable signifiant en vieux français « en bon état », et étant dérivé aussi en basse-Bretagne du terme breton « Renabl, plur. -où » pour « inventaire ». Ce renable était pratiqué essentiellement pour inventorier les biens des meuniers lors des renouvèlements de baux. Il y avait le grand renable pour les aménagements extérieurs (les vannes d'amenée ou de fuite, les rigoles ou biefs, les chaussées) et le petit renable dans lesquels étaient inventoriés et valorisés tous les appareils à l'intérieur du bâtiment du moulin (le grand fer, la meule dormante et la meule courante, la roue ou la pirouette, les cordes). Le terme de souche peut être un synonyme de petit renable dans certains documents d'archives. Par extension le terme renable désigne la valeur mobilière du moulin, les meuniers devaient acquitter cette somme lors de leur entrée en jouissance, et la somme leur étant rendue à la fin du bail si le moulin était jugé bien entretenu. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 1,0 1,1 1,2 1,3 1,4 1,5]
- Mariage - 19/10/1819 - Kerfeunteun de GOURMELEN Rolland (mineur), né le 08 pluv an 08 à Kerfeunteun, fils de Rolland, décédé le 23/11/1807 et de Marie KERHOAS, décédée le 26/04/1818, et de LOUBOUTIN Marie Anne née le 02 brum an 05 à Plogonnec, fille de Jacques, présent et de Jeanne Marguerite LE BERRE, présente. Témoins : gourmelen louis et pierre / louboutin françois et yves. [Ref.↑]
- Naissance - 24/12/1820 - Ergué-Gabéric (Moulin de cleuyou) de GOURMELEN Marie Anne, enfant de René, Meunier , âgé de 21 ans et de Marie Anne LOUBOUTIN. [Ref.↑]
- Mariage - 23/07/1811 - Ergué-Armel de PELLETER Henri, né le 19/03/1790 à Elliant, fils de François, décédé le 18 Frim. An 13 à Penhars et de Corentine SAUVEUR, décédée le 12/04/1811 à Elliant. Notes époux : Domicilié à Quimper. Et de DOUIRIN Marie Jeanne, née le 22/06/1788 à Kerfeunteun fille de Hervé, décédé le 21 Prai. An 3 à Kerfeunteun et de Marie Jeanne LE QUERE, présente. Notes épouse : La mère est dite veuve Morvan. Témoins : Morvan Jacaues, Garrec Hervé, Morvan Alain, Morvan Jean Marie (frère utérin de la mariée) [Ref.↑]
- Naissance - 27/10/1827 - Ergué-Gabéric (Moulin de cleuyou). LE FAOU Laurent Jean enfant de Laurent, Meunier , âgé de 36 ans et de Marie Jeanne MORVAN [Ref.↑]
Thème de l'article : Etude et transcriptions d'actes anciens Date de création : Mai 2012 Dernière modification : 28.09.2019 Avancement : |